Promenade matinale

Le soleil n’était pas encore levé. Imarika s’était levée encore plus tôt qu’à son habitude. Elle ne voulait pas louper le lever du soleil, mais pour une fois, elle voulait le voir de la savane, et non du rocher de la fierté. La lionne marchait depuis quelques minutes déjà, lorsque le tout premier rayons de soleil pointa le bout de son nez. Histoire de savourer ce moment, Imarika grimpa sur un petit rocher, à deux pas de l’endroit où elle se trouvait.

Elle regarda alors le soleil se lever, se reflétant lentement dans son pelage. Petit à petit, la vie s’éveillait tout autour d’elle. Les gazelles se réveillaient, se mettant à brouter. Les zèbres caracolaient accompagner de leurs petits.

*Dommage de devoir les manger …*

Imarika continua d’observer, dans une position assise, calme et posée. Elle repensait à son passé, à cette terre affreuse où elle avait vécu petite, où elle avait du se battre pour la moindre fourmi qui passait… Quoi que non, pas les fourmis. La lionne avait horreur des insectes… Et la fourmi en était un non ?

Mais aujourd’hui, elle pouvait se permettre de manger à peut près ce qu’elle voulait, éviter au maximum les bestioles répugnantes comme les insectes, et enfin vivre sa vie. Le seul problème ? La guerre qui se préparait sans doute… Depuis que Zira avait tué Simba, les non exclus savaient pertinemment que les exclus allaient revenir à la charge ; avec à leur tête l’étrange lion qui s’était enfuit ce sinistre soir, abandonnant lâchement Zira.

Imarika décida de chasser ces sombres pensées, sautant de son petit rocher, elle commença à avancer dans les grandes herbes de la savane. Soudain, elle se retrouva nez à nez avec un tronc d’arbre… (ce n’est donc pas nez à nez mais plutôt nez à écorce me direz vous ^^). Rien à signaler à première vue, mais Imarika s’était pourtant stoppée nette. Elle avait repéré quelque chose… Quelque chose de fort répugnant… Un insecte. Un gros insecte à carapace bleu, qui se baladait sur le tronc d’arbre… Un gros insecte répugnant.

Imarika partit alors en courant, incapable de se contrôler, se retenant tout juste de ne pas hurler… Elle fonça tout droit, toujours tout droit, les yeux à moitié fermés pour tenter de faire disparaître cette horrible image..

Kovu revenait du vieux barage où il avait attendu Chinja toute la nuit... Mais personne n'était venu. Il en concluait que le chef des exclus avait quelque chose à se cacher... La situation l'inquietait beaucoup, Particulierement pour les lionceaux qui ne pouvaient même plus se balader sur leurs terres à moins de se faire attaquer par des lions sanguinaires. Le roi marchait doucement, Admirant le levé du soleil sur ce qui est maintenant ses terres... Il s'arrêta un petit moment et leva la tête vers le ciel d'un air mélancolique... Si seulement Simba était encore là pour le conseiller... De plus il n'avait revu personne depuis son retour, Ni sa femme, Ni sa fille, Ni son fils... Tout cela formaient un énorme vide en lui. Il sentit alors un petit vent frais lui caresser la crinière, Il se mit à sourire, Persuadé que c'était Simba ! Il reprit alors sa marche avec un visage beaucou plus lumineux. Mais tout à coup quelque chose le percuta de plein fouet sur son flanc droit ! Le lion fut sauvagement bousculé et grogna sur le choc. Le monarque se redressa immédiatement d'un air menaçant prêt à attaquer ! Il pensait que c'était un exclus qui voulait sa peau... Mais lorsqu'il fit plus attention il reconnu Imarika, Il la regarda en levant un soucril, Soulagé...

Imarika ? Que t'arrives t-il ?

Courir, toujours plus vite. Immonde bestiole ! Ce genre de trucs ne devrait jamais exister U__U. La lionne courait, effrayant parfois les animaux autour d’elle. Et cette image d’insecte grouillant, d’un bleu luisant. Un beau bleu, certes, mais pas sur un insecte !

La lionne ferma une nouvelle fois les yeux, et, contre toute attentent, percuta quelque chose d’assez dur… Elle passa par-dessus la chose étrangement dur dans laquelle elle venait de rentrer, et fit une espèce de roulé-boulé, pour finir sur le dos, quelques mètres plus loin. A peine eut-elle le temps de rouvrir les yeux, qu’elle reconnus son roi, Kovu, encore sur la défensive. Lorsqu’il la reconnut, un de ses sourcils se leva, d’une façon que seul le roi savait faire.

Imarika se sentit alors soulagé. Qu’aurait-elle fait si ce n’avait pas été Kovu, mais un autre lion, comme un exclu par exemple ? Elle se serait retrouvée dans une fâcheuse posture… Quoi que… La situation dans laquelle elle se trouvait à présent n’était pas mal non plus dans son genre… Lentement, elle se releva, se mis face au roi, et eu un petit sourire d’excuse.

Excusez moi… J’ai eu une perte de sang froid face à une…un…une horrible chose en faite… Un insecte immonde…

Le corps de la lionne fut alors parcourut d’un frisson. Son arrêt brutal avait au moins eu un effet positif, elle avait à peut près retrouvé son sang froid. Jetant un coup d’œil de chaque coté pour s’assuré qu’aucun autre insecte était présent autour d’elle, elle finit par s’asseoir…

Kovu écouta le court récit d'Imarika, Il voyait qu'elle regardait de tout les côtés pour s'assurer qu'aucun insectes ne l'avait suivit. Le roi regarda alors à son tour de chaques côtés puis reposa son regard sur la lionne... Il mit quelques secondes pour réfléchir puis se mit à rire de bon coeur, Non pas pour se moquer de son congénére, Imarika était une lionne que Kovu adorait. Il rangea ses griffes et se secoua pour retirer la poussière qui souillait son pelage, Il s'assit ensuite et retira les brindilles qui s'étaient accrochées dans sa crinière. Il regarda alors la lionne en lui faisant un sourire.

Tu es tout excusée Imarika, Je connais ton dégoût pour les insectes. Bien que je ne comprenne pas pourquoi tu as peur de si petites choses.

Quelque chose passa devant les yeux de Kovu, Un petit insecte... C'était une jolie petite coccinelle ! Elle se posa sur le sol... Le roi la regarda, Puis se tourna vers Imarika... Il se demandait si la phobie de la lionne allait jusqu'à avoir peur des coccinelles ? Puis le monarque se redressa pour regarder les environs... Tout était apparement rentré dans l'ordre, La savane avait retrouvé son calme naturel avec seulement le bruit des différents animaux qui la peuplait. Kovu se sentait tellement bien dans cet environnement... Après tout ce temps il n'arrivait toujours pas à croire que tout ça était à lui, Qu'il gouvernait et que tout le monde le respectait. Il n'était plus l'exclus que les animaux avaient autrefois chassé pour sa différence...